Que rarement insomniaques ni noctambules, ils retardent pourtant systematiquement l’instant de se mettre au lit.

Que rarement insomniaques ni noctambules, ils retardent pourtant systematiquement l’instant de se mettre au lit.

Comment en finir avec cette habitude epuisante ?

Pourquoi ?

« i  l’instant d’aller me coucher, je chope toujours mille choses a Realiser, raconte Cecile, 36 annees : 1 e-mail auquel satisfaire, une lessive a lancer, des factures a payer. Et si la soiree est libre, je regarde 1 film ou j’ouvre votre livre… Pourtant, j’adore dormir ! »

J’ai trop a faire Medecin professionnel du sommeil, le professeur Damien Leger explique qu’« il pourra y avoir un caractere biologique, et meme genetique, a cette categorie de comportement. L’horloge interne de certains fonctionnerait davantage dans vingt-cinq heures que sur vingt-quatre. D’ou une tendance a “etre du soir” ou a se decaler dans le temps libre. L’age du theme influe aussi via le rythme jour-nuit : nos jeunes paraissent des couche-tard quand les seniors se levent souvent a l’aube ». Cependant, comme le remarque la sophrologue Catherine Aliotta, « certains se justifient en disant : “Je n’ai inutile de dormir”, ou “De toute facon, je n’arrive jamais a dormir”. Alors que, dans bon nombre de cas, ils ne savent plus ecouter leur corps et nient ses manifestations de fatigue ». En cause, en fonction de celle-ci, « un culte de l’“agir”, encourage par les outils contemporaines ». En eff et, vouloir mettre le corps au repos necessite de cesser de lire http://datingmentor.org/fr/antichat-review, de parler, de reflechir… Une attitude qui releve du veritable defi, aujourd’hui, alors qu’ecrans et telephones stimulent sans cesse notre attention.

J’ai peurPour Virginie Meggle, psychanalyste, « l’angoisse liee a l’endormissement ou a la nuit reste bien souvent une peur de l’oubli : c’est la peur d’etre abandonne, de s’abandonner, de perdre le controle… » Autant de metaphores d’une fond qui nous habitent tous. Pourquoi ces angoisses sont-elles plus presentes chez plusieurs ? « Ce paraissent des peurs enfantines qui n’ont jamais ete suffisamment apaisees ou reconnues par le parent. Elles pourront aussi etre liees a votre veritable traumatisme, des violences exercees ou entendues pendant la nuit ; ou avoir ete declenchees par un evenement anodin mais qui a ete vecu comme 1 abandon, un oubli : c’est l’enfant qui se perd au supermarche, celui que l’on envoie se coucher lors d’une fete, etc. »

J’ai besoin d’un temps Afin de moiPour d’autres, l’instant du coucher a ceci de douloureux qu’il intervient tel la ponctuation finale de l’immuable metro-boulot-dodo. « Apres une journee souvent anxiogene, ils ont besoin d’un moment recreatif pour chasser votre sentiment que les heures qu’ils viennent de vivre n’ont ete que contraintes professionnelles et familiales », observe le psychiatre et psychotherapeute Georges Alcaraz. Faute d’avoir trouve, dans la journee, un moment Afin de etre veritablement en accord avec leur desir profond, avec leur sens de l’existence et du plaisir, ils veillent De sorte i  se sentir enfin… vivre.

Que faire ?

Preparer sa nuit« une agreable nuit se prepare en amont, affirme Damien Leger, medecin specialiste du sommeil. Il s’agit de donner le signal du coucher au cerveau : baisser son niveau d’activite, reduire le bruit, la luminosite, la temperature, etc. Si, malgre tous vos efforts, le decalage persiste et devient problematique, vous etes peut-etre atteint d’un retard de phase, une pathologie du sommeil. Consultez 1 centre specialise afin d’effectuer analyser ces cycles. Une resynchronisation grace a J’ai luminotherapie peut notamment etre envisagee. »

Reconnaitre les signes de fatigue« Soyez davantage a l’ecoute de votre corps, suggere la sophrologue Catherine Aliotta, dans le but de ne point rater le train du sommeil ! Pour cela, apprenez a reconnaitre les indices de fatigue : picotement dans les yeux, difficulte a vous concentrer. Comme la sensation de faim nous rappelle qu’il va falloir manger, la fatigue nous devoile qu’il reste temps libre d’aller se coucher. »

S’offrir un sas de decompression« Si vous souffrez de manquer de moment pour vous, vous avez probablement besoin d’une coupure entre la journee de travail et le retour a la maison, avance le psychiatre et psychotherapeute Georges Alcaraz. Aller au cinema, faire du sport, ou seulement marcher dix minutes vous permettra de tourner une page. Vous pourrez aussi vous octroyer un espace recreatif dans la journee. Evitez aussi les erreurs de rythme biologique : adoptez une coherence alimentaire, Prenons un exemple. Si vous dinez plus tot, vraisemblablement vous coucherez-vous plus tot. »

Pour aller plus loin

Temoignage

Virginie, 41 annees, infirmiere« Il existe deux ans, apres un divorce, j’ai consulte 1 therapeute comportementaliste pour une grande fatigue morale qui se traduisait aussi via des symptomes de fatigue physique. Ce praticien m’a propose de ritualiser l’instant du coucher, un peu tel on fera avec les enfants. Rien que se demaquiller ou se brosser des dents peuvent devenir des rituels ! Identiques gestes, identiques objets, le aussi lieu… tel on raconte la meme histoire aux petits avant de dormir. De meme, des exercices de relaxation, de respiration, des moments de pause dans la journee, ou de visualisation, m’ont aidee a retrouver un delicieux rythme de sommeil et a me coucher plus tot. »

Qu’on soit couche-tot/leve-tot ou plutot couche-tard/leve-tard, il est possible de retrouver 1 equilibre ! Nos recommandations Afin de bien dormir et en finir avec l’insomnie.