Mes Fausses Confidences est une piece de theatre de Marivaux, representee pour la toute premiere fois e
Elles mettent en scene Dorante, votre petit bourgeois ruine qui devient l’intendant d’une petit veuve fortunee, Araminte, dont il va i?tre epris. Son ancien valet : Dubois, desormais au service d’Araminte, va avoir recours a mille et un stratagemes afin que l’amour triomphe. Les fausses confidences vont se multiplier i l’occasion de votre comedie sentimentale en trois actes afin que la verite du c?ur s’exprime donnant du sens a la formule de Louis Aragon : le « mentir-vrai ». Dans la scene que nous allons etudier, Dubois montre bien le talent machiavelique qui est le sien. Il s’agit de sa premiere fausse confidence. Cela arrange la verite en faisant, a Araminte, le recit veritable forcement de foudre que Dorante a eu i sa place mais en lui cachant http://www.datingmentor.org/fr/afroromance-review l’entente qu’il a avec son ancien maitre. Il maitrise l’art du langage ainsi que la formule ce qui lui permet d’attiser l’interet d’Araminte pour Dorante. C’est la raison pour laquelle nous allons nous reclamer en quoi Dubois apparait-il comme un maitre d’la fausse confidence dans une telle scene. Pour i§a, nous etudierons cet extrait d’apres quatre mouvements : la confidence progressive une ligne 1 a 18, la jalousie d’Araminte une ligne 18 a 26, le recit manipulateur de Dubois en ligne 27 a 39 et le recit d’une fausse confidence en ligne 40 a 51.
La confidence progressive de Dubois
Dubois souhaite eveiller Notre curiosite d’Araminte. Ainsi, il fait le choix d’une fausse confidence progressive dans le but de capter le attention. En premier lieu, le parallelisme de construction (l 1) : « on voit six mois qu’il est tombe fou ; ils font six mois qu’il extravague d’amour » illustre au mieux le stratageme du valet. Cela evoque l’amour de Dorante sans nommer celle qu’il kiffe. Les 2 hyperboles qui suivent : « qu’il en a la cervelle brulee, qu’il en reste tel 1 perdu » (l 2) paraissent pertinentes a observer car si elles ont Afin de vocation de montrer l’amour intense de Dorante, elles creent egalement une complicite entre Dubois et les spectateurs qui savent que le valet est occupe a tromper Araminte et admirent, donc, son talent de manipulateur. Il semble vrai qu’il s’arrange avec la verite et declare ne plus etre au service de Dorante en raison de cette folle passion amoureuse aussi que nous savons que c’est parce que le jeune homme est ruine. Notre proposition subordonnee circonstancielle de cause : « j’dois bien le savoir, car j’etais a lui, je le servais ; et c’est ce qui m’a oblige de le quitter, et c’est cela me force de m’en aller encore » (l 2-3) le met en evidence. Alors que Dubois insistait un tournemain auparavant concernant la folie de Dorante, il le montre, grace a l’adjectif melioratif en ligne 4, comme un individu dote de belles qualites morales : « otez ce qui, c’est votre homme incomparable. » Notre reaction d’Araminte ne s’fait pas attendre comme l’indique le participe present (l 5) : « un brin boudant ». Elle ne est en mesure de cacher son emotion. Dans les faits, l’interjection : « oh bien » (l 5) traduit le mecontentement et amorce sa decision de renvoyer Dorante : « je ne le garderai jamais » (l 5). Neanmoins, la suite de sa replique laisse transparaitre une certaine curiosite, un certain desir de connaitre l’identite de celle qui bouleverse Dorante qu’elle designe par la periphrase « objet » : « je gage, Afin de quelque objet qui n’en vaut pas la peine, car nos hommes ont des fantaisies… » (l 6-7) A votre instant, Dubois va jouer avec la curiosite d’Araminte en continuant de taire le nom de celle que Dorante apprecie. Cela repousse sa revelation en temoigne les juxtapositions de la ligne 8 : « Ah ! vous m’excuserez ; pour ce qui est de l’objet, il n’y a rien a dire » L’aveu qui reste fait a J’ai ligne 11 : « J’ai l’honneur en voir la totalite des journees : c’est vous, Madame. » repose une fois encore sur une strategie de retardement. L’objet une folie de Dorante : Araminte se voit place en fin de replique grace a l’apostrophe : « Madame ». Dubois, ainsi, a avec sa maitresse au but en rendre sensible a l’amour de Dorante. J’ai surprise d’Araminte est totale comme l’indique la modalite exclamative d’la ligne 12 : « Moi, dis-tu ! ». SI L’utilisation d’un verbe de sentiment : adorer (l 13) tend a emouvoir la jeune veuve, l’hyperbole : « Il existe six mois qu’il n’en vit point, qu’il donnerait sa vie Afin de avoir le plaisir de vous contempler un clin d’oeil. » (l 13-14) n’est la que pour peindre le portrait d’un Dorante brulant d’amour. Son stratageme fonctionne puisqu’Araminte ne est en mesure de dissimuler le interet comme l’indiquent les modalites exclamatives et interrogatives : « Eh ! ! franchement ciel ! Le pauvre garcon, de quoi s’avise-t-il ? » (l 15-16) Il nous faut noter que votre scene reste l’occasion de montrer que Dubois est le maitre du jeu en Fausses Confidences. Il a le gout de l’hyperbole : « Vous ne croiriez jamais jusqu’ou va sa demence ; elle le ruine, elle lui coupe la gorge. » (l 17) Le portrait qu’il apporte de le maitre est contraste. » Il use d’une enumeration : « Cela reste bien fera, d’une figure passable, bien eleve et de bonne famille » (l 18) pour faire une peinture favorable de Dorante. Lorsqu’il aborde la question le patrimoine du petit homme, il fera le choix d’une litote : « il n’est pas riche » qui signifie en fait : Cela reste pauvre. Il attenue les elements qui pourraient tenir la description de son ancien maitre.